Le Cameroun face au défi de la cybersécurité

Les menaces de cybersécurité vont grandissantes dans le monde entier et particulièrement au Cameroun. Les conséquences sont perceptibles à plusieurs niveaux, particulièrement sur l’économie nationale. Un rapport de l’ANTIC (l’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication) fait état de ce que le Cameroun a perdu six (06) milliards de FCFA en 2019 à cause de la cyberdélinquance. Pour faire face à cette menace croissante, le 12 Août 2020 le ministre de postes et télécommunications a lancé la campagne nationale pour la promotion de la culture de la cybersécurité et sensibilisation a l’utilisation responsable des réseaux sociaux.

Dans le cadre de cette campagne, il s’est tenu le 19 Août 2020 un atelier national sue les enjeux et défis de la cyber sécurité au Cameroun, à la salle de conférence du bâtiment annexe du MINPOSTEL. Monsieur MOUNIR NJI AMINE, CEO de la société de cyber sécurité ENIX, y a fait une présentation sur « le rôle des organismes de la société civile dans la lutte contre la cybersécurité ». A l’issue de cet exposé, des échanges et des travaux en atelier qui ont suivi, des recommandations ont été faites.

  • Pour les organisations religieuses, il faut les encourager à se familiariser avec les outils numériques, à user de bonnes pratiques, par la formation et la sensibilisation des leaders et des masses.
  • Pour les organisations politiques et culturelles, la mise à jour de la loi existante, la promotion de la collaboration via des plateformes web pour faciliter l’identification des acteurs culturels et du cyber espace, seraient utiles dans la lutte contre la cybercriminalité. Il n’est pas à négliger les actions comme les plaidoiries pour la budgétisation de la lutte contre la cybercriminalité, l’identification de tout ce qui peut être exposé, la signature numérique des propriétés intellectuelles, renforcement des capacités et l’institution des codes de bonne conduite des artistes sur l’utilisation des plateformes web. L’Etat devrait permettre le développement des grosses entreprises du numérique pour assurer l’influence du Cameroun à l’extérieur.
  • Pour les organisations humanitaires, les prescriptions sont entre-autres, les campagnes de sensibilisation envers les populations cibles, l’élaboration et la vulgarisation des codes de bonne conduite sur les réseaux, la réactualisation du cadre juridique au contexte actuel de l’économie numérique.
  • Pour les organisations scientifiques, il serait judicieux de chiffrer et crypter les messages, interconnecter toutes les universités et organismes de recherche scientifique via une plateforme sécurisée et favoriser l’hébergement en local des solutions développées. Il faut aussi une cellule de cybersécurité au sein des organismes de recherches et enfin adapter le système éducatif aux évolutions de la cybersécurité dans les programmes d’enseignement.

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